Pendant la 2e Guerre Mondiale, les aéroports toulousains et ceux du sud de la France en général étaient hors de la zone régulièrement survolée par la Royal Air Force. Ils étaient donc des terrains d’entrainement idéals pour les pilotes allemands de la Luftwaffe. Par anticipation des bombardements alliés en été 1944, les troupes nazies qui occupaient l’Aéroport de Francazal cherchaient à mettre quelques avions à l’abri. Une piste a été tracé hâtivement sur des terres agricoles proches de Labastidette afin d’accueillir ces avions. Il est fort probable que les allemands n’aient pas eu le temps de s’installer sur le site car il n’existe pas de trace de leur occupation.

A la fin de la 2e Guerre Mondiale, quelques muretains passionnés d’aviation ont décidé de poursuivre l’aventure aéronautique.

Un JU88-C6 de la Luftwaffe basé à Francazal en 1944

Comment est géré l’aérodrome aujourd’hui ?

La Mairie de Muret est le gestionnaire du site. Comme pour toute infrastructure de ce type, la Préfecture et la Direction Générale de l’Aviation Civile veillent au bon fonctionnement de l’aérodrome dans le respect de la sécurité et de l’intérêt public.

Fondée en 2005, l’Association des Usagers de l’Aérodrome de Muret-Lherm permet d’avoir un représentant unique vers les organismes extérieur.

Les habitants des communes limitrophes ne sont pas laisser de côté. D’ailleurs, deux associations labastidettoises ont signé la Charte de bonne conduite élaborée en 2005 par la Sous-préfecture de Muret.
Toutes ces parties-prenantes, sans oublier la Gendarmerie Nationale, se réunissent au sein de la Commission Consultative de l’Environnement (CCE) placée sous la présidence du sous-préfet de Muret.

Envol de L’Éole le 9 octobre 1890 (Clément Ader) – premier objet plus lourd que l’air à se soulever d’un sol plat à l’aide un moteur

La Mairie a reçu plusieurs plaintes des habitants ces derniers mois ?

En 2021, la Mairie a reçu des courriers et des appels téléphoniques pour signaler des problèmes liés à l’activité aérienne : hausse significative de la fréquence des vols, vols à très basse altitude, bruit important et prolongé de la voltige, survol du Chemin du Banqué juste après le décollage … Une pétition signée par des habitants de Labastidette a été envoyé à la Mairie de Muret. Des signataires ont reçu une réponse de la part du gestionnaire. Il faut noter que des habitants de quelques quartiers de Lherm, Muret et Ox ont fait des signalements similaires.

“Nous avions demandé aux personnes impactées par ces nuisances de relever des horaires de passage des avions qu’ils estiment être hors des cadres.”, informent les référents municipaux. Après analyse de ces données, la DGAC n’a pas constaté de non-conformité aux règles de navigation. Cette conclusion ne doit en aucun cas occulter les gènes ressentis et signalés par les habitants. La municipalité reste très active sur le sujet. C’est d’ailleurs dans cette optique que la Mairie s’est prononcée en faveur d’une réduction des horaires de pratique de la voltige lors de la dernière CCE.

Quant au volume du trafic aérien, les chiffres officiels montrent plutôt une stagnation, voire une légère baisse depuis 2014.